oeuvre de CLAUDE BILLÈS
CLAUDE BILLÈS

Apprendre, maîtriser des techniques, se rassurer à leur contact, et finalement s’en départir, de façon inconsciente d’abord puis totalement assumée, au profit d’une esthétique de l’erreur ; voilà ce qu’a été mon cheminement de plasticien. Depuis plusieurs années à présent, ma recherche s’articule autour de l’exploitation formelle du ratage, de la boulette, de la bourde, de la maladresse. L’image abîmée me semblera toujours plus riche qu’une image propre. Je cherche la faille qui ne peut être provoquée mais survenir par l’emprunt de chemins inconnus, par la prise de risques. Je fais confiance à l’expérimentation et me pose en observateur des effets causés par mes actes dans une recherche de composition équilibrée. En ce sens il s’agit moins de s’en remettre au hasard, que de nourrir mon art des circonstances qui naissent durant la création.

J’accorde plus d’importance aux accidents rencontrés et intégrés consciemment qu’à l’atteinte d’un objectif formel. Mon art est un constant rattrapage de mes erreurs.

La production d’images numériques (fixe et vidéo) répond elle aussi à cette notion de couches et d’empilement de données issues du réel.
Le traitement de l’image offre une infinité de combinaisons, il n’y a que la manipulation qui permet d’envisager des issues. Je ne peux pas penser le rendu final, il se construit devant mes yeux, seule l’harmonie dictera l’arrêt de la recherche.

Le vidéo mapping me permet de créer des espaces immersifs au sein de performances live (en compagnie de musiciens par exemple) et d'installation artistiques mettant en scène des objets (récupérés ou que je fabrique) et des projections vidéo sur ces objets.